Le Comice Agricole de Feurs, 134ème du nom, ouvre ses portes les 10 et 11 mars.

S’il n’a pas la renommée de son illustre grand frère de Paris, ce salon de à l’agriculture régional est la vitrine de tout ce qui tourne autour de l’agriculture. C’est ainsi qu’on peut y rencontrer au gré des allées et des stands des bovins mis sur leur trente-et-un pour participer au concours, une présentation des diverses races d’animaux qu’on trouve dans les fermes, des producteurs fermiers présentant leurs fabrications, une mini-ferme pour les enfants, des matériels agricoles en tout genre, tous les habituels camelots rencontrés sur les foires et marchés locaux, des manèges de fête foraine…

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Comme à celui de Paris, les hommes politiques de tout bord cherchant à améliorer leur image de marque tiennent aussi salon, et ne manquent pas de se montrer dans les allées des bêtes à viande, tâtant la croupe de celle-ci, flattant la suivante, donnant leur avis sur une autre, en fins connaisseurs de l’élevage qu’ils sont ! Il leur arrive parfoisaussi de mettre le pied dans une bouse, toute notoriété ayant son revers !

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La plupart des agriculteurs, eux, ne sont pas dupes. Pour une vache médaillée et vendue ainsi le double de son prix, combien d’autres sont restées à l’étable et seront vendues à un prix ne représentant pas la valeur de leur travail.

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La Société d’Agriculture de la Loire, profite de l’occasion pour inviter des auteurs régionaux, qu’ils écrivent sur le terroir ou non.  C’est ainsi que moi aussi je tiendrai salon pour présenter mes récits de voyage à pied, mais je ne serai pas seul, trois autres auteurs me tenant compagnie :

  • Les amis de l’Association des pays d’Aix et d’Isable, pour leurs deux ouvrages « Regards d’hier et d’aujourd’hui sur nos villages ». Ces deux livres largement illustrés de photos et cartes postales relatent la vie des habitants de St Germain Laval et des villages voisins au siècle précédent.
  • Claire Van-Kinh qui, avec sa faconde habituelle propose au lecteur ses ouvrages, romans ou récits décrivant la vie des « péquenauds et péquenaudes » de la Côte roannaise, dont « Paysans des terres englouties » dévoilant la vie des gorges de la Loire avant la construction du barrage.
  • Maurice Damon, qui à travers son « Le rire du patois », aborde différents aspects de l’humour dans les Monts du Forez : les farces, les simples d’esprit, le vin, le sexe.
  • Moi-même avec « Courant de Loire » et « Courant d’Italie ».

Gageons que, parmi les milliers de visiteurs se rendant chaque année au salon de l’agriculture de Feurs, quelques-uns sauront venir nous rendre visite pour profiter de la culture ! Nous espérons vous y retrouver.

La Battaglia delle arance anime chaque année durant quatre jours le Carnaval Historique d’Ivrea.

 

Ivrea, ça ne vous rappelle rien ? Mais si ! cette ville du Piémont italien est située au débouché de la Vallée d’Aoste à l’entrée de la plaine. Ce fut une de mes étapes lors de ma pérégrination vers l’Italie, étape non prévue car je m’étais attardé longuement en chemin, et pour cause !

C’était le jour de la fête de la République italienne, et à cette occasion, l’association locale des amis du chemin de Sigéric avaient saisi l’occasion de la célébration de la restauration de la chapelle San Rocco pour organiser une fête médiévale regroupant pèlerins, bourgmestre, trompettes, tambours, poètes, Hospitaliers, évêque dans une joyeuse ambiance. Le tout se poursuivant par un repas médiéval ! C’est ici que j’ai fait la connaissance de Paolo, Maria, Lorella, Tonino et bien d’autres.

Lors de mon passage en février dernier, j’ai proposé aux compères de venir marcher dans ma région, le pays roannais. L’idée a fait son chemin et le projet a été mis en route lors de la visite à Lyon de Paolo, Maria et Lorella, venus assister à la première de mon diaporama « Courant d’Italie ».

Cette fois-ci nous avons bien avancé dans la construction de ce projet commun, et ce seront donc plus d’une trentaine de randonneurs italiens qui nous rejoindrons début juin pour la semaine « Itinérances en Bords de Loire », organisée par l’association Fleuve Loire Fertile. Quel bonheur !

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Avec Agnès nous avons bien sûr profité aussi du carnaval d’Ivrea, après avoir enfilé une tenue adaptée, c’est-à-dire ne craignant pas d’être maltraitée. Curieusement, ce carnaval mêle différents épisodes historiques vécus par la ville, ceci suivant un programme très codifié et immuable. Une succession d’attelages tirés par de magnifiques chevaux promènent dans chaque quartier de la ville des chars où sont juchés les soldats du tyran.

Sur chaque place s’engage alors une rude bataille à coups d’orange entre les guerriers en armures postés sur les chariots et les habitants qui veulent en finir avec ces représentants du tyran. Pensez que 500 tonnes d’oranges sont utilisées chaque année ! Les rues de la ville sont imprégnées de l’odeur d’oranges durant une semaine encore. Les participants ne font pas semblant et les batailles font rage.

La seule chance d’être préservé de ces lancers d’oranges est de porter un bonnet phrygien d’un rouge éclatant, symbole de la révolution française ! Les habitants qui veulent « combattre » contre les hommes du tyran sont habillés, eux, aux couleurs de leur quartier.

 

Tout se termine en veillée par le défilé du cortège qui parcoure la ville en regroupant tous les personnages historiques ayant tenu un rôle important dans la vie de la cité, précédés des fifres et des tambours. La plus remarquable des actrices de ce défilé est incontestablement la Mugnaia (meunière) qui a abattu le tyran.

Cinq scarri, mats de cocagne entourés de bruyères, sont ensuite embrasés sur cinq places de la ville. Lors du dernier embrasement, et après la distribution de centaines d’oeillets blancs que la Mugnaia jette à la population du haut de son char doré, résonne une marche funèbre, lente et triste, comme il se doit,  signifiant la fin des festivités.

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Il est alors temps de se quitter sur un « arvedse« , et de se donner rendez-vous pour 2019.

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L’Italie, quand elle vous tient, elle ne vous lâche pas !

Il faut dire que j’ai beaucoup de raisons d’y retourner régulièrement.

La famille d’abord ! Avec Agnès nous avons rendu visite à Lucille, Giulio et Églantine à Pesaro, terme de mes pérégrinations de l’été 2016. Bien sûr, nous nous sommes promenés dans le pays qui ne manque pas d’attrait.

Samedi, balade en voiture avec Giulio qui nous emmène à l’ermitage di Monte Giove, exposé plein est, face à la mer sur une colline au-dessus de Fano. Malgré la grisaille ambiante, nous ne manquons pas d’apprécier l’harmonie du site qui relève de l’ordre des Camaldules. L’ensemble des bâtiments laisse deviner la puissance passée de cet ermitage.

Ce sont ces mêmes moines Camaldules qui sont venus s’installer sur les bords du lac de Grangent dans les années 1600. On peut voir cet ermitage restauré (et devenu propriété privée depuis 2012) en rive gauche du lac. Le clocher de son église agrémenté d’un campanile de style italien domine quelques maisons, donnant à l’ensemble un air de village en miniature.

Crédit photo Loire Forez

Dimanche, rando avec Lulu et Églantine dans le parc naturel de Monte San Bartolo qui longe la mer Adriatique au nord de Pésaro. Comme souvent en bord de côte, il s’agit d’un sentier toboggan, qui ondule 150 m au dessus du niveau de la mer, permettant ici et là de beaux points de vue, aussi bien sur la côte que sur l’arrière-pays., dominé par la ville forteresse de Gradara.

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La nature commence à se remettre des dégâts causés par un incendie en juillet 2017 qui a ravagé quelques centaines d’hectares. Le sentier qui avance souvent sur une corniche, se trouve lui aussi malmené par de fréquents glissements de terrain qui interrompent sa continuité. Mais ça ne fait rien, il fait beau !

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Ce petit séjour familial ne saurait se poursuivre sans un petit tour au carnaval de la ville. Le cortège regroupant les enfants de toutes les paroisses est haut en couleur, nous mettant en appétit pour celui d’Ivréa où nous irons ensuite.

Nous consacrons notre journée du lundi à une visite en voiture de l’arrière-pays de Pesaro, constitué d’un moutonnement de collines à n’en plus finir. Et sur chaque colline, un village, une forteresse, une chapelle, une église ou une tour en plus ou moins bon état. Mais comment voulez-vous entretenir le patrimoine bâti quand il est en surabondance comme ici ? D’autant plus que comme chez nous, les habitants de tous ces villages ruraux ont de la peine à vivre ! Aussi, c’est avec un peu de peine au coeur que nous égrenons ce chapelet de villages qui couronnent chaque sommet de la campagne pésarienne, essayant de nous représenter toute la richesse d’une vie… passée.

PS : ne manquez pas de regarder sur FR3 ce mercredi 21 février, l’émission dédiée au patrimoine, « Des racines et des ailes ». Elle est consacrée à la Bourgogne, et vous ferez la connaissance de Céline et de sa troupe d’ânes partant à la découverte du Brionnais.

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